LES MAITRES ET LEUR STYLES

Ryu Ryuko (1852-1930) / Waichinzan

Expert de boxe chinoise (Qan-fa) de la fin du XIX ième siècle ,l’un des personnages clés dans le processus de transfert des techniques de combat à main nue entre la CHINE et l’Ile d’OKINAWA.

En 1874 il accepta d’enseigner à Higaonna (son cadet d’un an) et fut à l’origine du style que ce dernier à ramené à OKINAWA.


Sakugawa Shungo (1733-1815)

Expert Okinawaïen de Tode , apprit auprès du moine Takahara Peichin à Akata (Shuri). Il ouvrit la première école à SHURI qui fut à l’origine du Shuri-te.

En 1810 on lui présenta Matsumura Sokon qui fit évoluer le Shuri-te en Shorin-ryu.


Matsumura Sokon (1800-1896)

Expert de l’Okinawa-te (style shorin , du chinois Shaolin) premier maître à avoir mis en place l’enseignement du Shuri-te développé par la suite par Itosu Anko. Il étudia sous la direction de Sakugawa ( Okinawaien créateur du Shuri-te qui devint Shorin-ryu par la suite) et fit avec ce dernier un long voyage à Pékin où il apprit le kempo du nord. Selon Kenei Mabuni il serait à l’origine de la transformation du kempo chinois en karaté ( c’est lui qui créa le makiwara afin de renforcer les armes naturelles du corps …)


Matsumora Kosaku (1829-1898)

Expert Okinawaïen de karaté né à TOMARI , fonda avec Oyadomari Kokan le style TOMARI-TE transmis par Kyan Chotoku.


Itosu Anko (1832-1916)

Style okinawa te / shuri te / to de

Anko Itosu est considéré comme le père du karaté moderne.

Surnommé la « main sacrée du Shuri-te »,disciple du maître introduira le karaté dans les écoles primaires d’Okinawa à partir de 1901 et modifiera certains katas afin de mettre en valeur l’aspect éducation physique plutôt qu’Art de Guerre.

Il enseignait une méthode basée sur les techniques longues , les déplacements rapides et légers ( style Shorin , doux). Il fut à l’origine des PINAN


Azato Anko (1827/1838 – 1906)

Style shorin-ryu et expert en sabre du jigen ryu (voir shotokan ryu)

Expert Okinawaïen de karaté Shorin-ryu, élève de Matsumura Sokon fut l’héritier de l’ombre du Shorin-ryu . Il n’enseigna jamais officiellement, il eu en cours particulier Gichin FUNAKOSHI (un kata en trois ans…) qui bien plus tard étudia auprès de Itosu.


Higaonna Kanruo (1853-1916)

Style okinawa te / naha te /to de

Maître Okinawaïen du « Naha-te » dont est issue la ligne Shorei-ryu, il s’entraina pendant une dizaine d’années en CHINE notamment à Fuzhou et revivifia la pratique décadente du chuanfa à Naha. Après avoir compris l’essence des arts martiaux il retourne à Okinawa . Le « restaurateur du Naha-te » forma des gens comme Miyagi Chojun (GOJU-RYU)et MabuniKenwa (SHITO RYU ).Il enseignait un style basé sur des techniques de force, en contraction et sur des déplacements courts, surtout efficaces, pour le combat à faible distance (style SHOREI, dur).


Funakoshi Gichin (1869-1957)

Style shotokan (shoto : vague dans les pins, shotokan : maison de shoto)

Découvre l’Okinawa-te auprès de Azato Anko (un kata tous les trois ans …) à l’âge de 15 ans . Plus tard élève de Itosu , ami de Azato et responsable de la diffusion du karaté sur l’île.

En 1906 première démonstration publique dans l’ile après que le karaté fut officiellement enseigné comme méthode sportive dans les écoles suite à l’action de Itosu.

En 1913 Funakoshi avec un groupe d’expert de l’Okinawa-te (dont Mobutu Choki ,Mabuni Kyan,Gusukuma) firent une démonstration de karaté dans l’ile.

En 1916 première démonstration au JAPON à Kyoto.

En 1921 le prince héritier Hiro Hito au cours d’une escale à Okinawa fut très impressionné par la démonstration de Karaté qu’on y fit devant lui et cette époque de renaissance de l’impérialisme au japon et du développement militariste contribua à ce que les dirigeants nippons virent dans le karaté un excellent moyen de fortifier leur élite.

En 1922 choisi par ses pairs (pour ses qualités techniques , d’érudit , d’enseignant etc …) pour représenter le karaté Okinawaïen il fit une démonstration historique à TOKYO (accompagné de Motobu Choki ?) qui marqua le véritable « départ » du karaté moderne. C’est l’essor de l’« Art de la main vide ».

A partir de 1924 au Japon il ouvre plusieurs écoles universitaires , l’enseignement étant entièrement basé sur les katas et leur bunkai.

En 1930 rien qu’à TOKYO s’étaient ouverts une dizaine de dojo…

En 1935 construction d’un nouvel et important dojo à Tokyo . Le SHOTOKAN nom du dojo est issu du pseudonyme sous lequel Funakoshi signait ses poèmes «  SHOTO » ( « ondulation des pins » sous le vent . ..) et « KAN » désignant l’édifice.

En 1945 lors de la seconde guerre mondiale le dojo est détruit par des bombardements aériens

En 1947 mort de son épouse venue le rejoindre sur l’ile deux ans plus tôt.

En 1948 il recommence à enseigner (suite à la levée de l’interdiction de la pratique des arts martiaux par les autorités américaines).

En 1949 il est nommé instructeur d’honneur de la toute nouvelle JKA ( Japon Karaté Association) crée par Nakayama Masatoshi , Nishiyama Hidetaka et Obato Isao.

26 Avril 1957 décès de Gishin FUNAKOSHI

Funakoshi est l’initiateur du style SHOTOKAN (1936) version « japonisée » du Shorin-ryu . Style mettant l’accent sur le combat à longue distance avec de nombreux coups de pied directement hérité de la tradition du combat du nord de la Chine (alors que le sud met plus l’accent sur les coups de pied bas et le travail poussé des membres supérieurs , s’apparente nettement au Naha-te).

Par volonté d’implantation du karaté sur l’île il « japonisa » également les noms des katas pour supprimer leur connotation chinoise et il modifia la signification des idéogrammes désignant son Art passant de « main de Chine » à « main vide » (allusion à la dimension spirituelle du karaté, le ZEN…).


Motobu Chōki (1870-1944)

Le plus jeune frère du karatéka Motobu Chōyū, est né dans le village d’Akahira, district de Shuri, Okinawa. Son père, Motobu Chōshin (Motobu Aji Chōsin) était le descendant d’un des 6 fils du premier roi d’Okinawa Shō Shitsu (1629-1668), du nom de Shō Kōshin, connu comme Prince Motobu Chōhei (1655-1687).

Chōki était le 3e fils de Motobu Udun (« Motobu Palace »), l’une des branches cadettes de la famille royale d’Okinawa. Comme dernier de 3 enfants, Chōki Motobu n’était pas destiné à être formé au « Te » familial. Malgré (ou à cause de) cela, très attiré par l’art martial, il a passé la majorité de sa jeunesse à s’entraîner tout seul, passant des heures à frapper le makiwara, et à soulever de lourdes pierres, pour se renforcer. Il était si agile qu’on le surnommait « Motobu no Saru » (Motobu le singe).

Il a commencé la pratique du Karaté sous la férule de Sōkon Matsumura, avec Itosu Ankō, et s’est aussi entraîné chez Sakuma Pechin et chez Kōsaku Matsumora (maître de « Tomari-Te ».

Il était connu pour être violent et bagarreur, n’hésitant pas à provoquer des bagarres de rue dans les « quartiers chauds ». Ses différents maîtres n’appréciaient pas cette attitude, mais se sentaient obligés de la tolérer du fait de ses origines royales.

Son kata favori était Naïhanchi, bien qu’il ait travaillé aussi beaucoup Chintō et Kushanku (du Shuri-Te) et Rōhaï et Sanchin (du Naha-Te). Il disait de Naïhanchi, que c’est la base du karaté.

Il est allé vivre à Osaka à partir des années 1920, pour enseigner son art. Il revenait souvent à Okinawa, pour se perfectionner tant en Kata qu’en Kobudo. Il est rentré définitivement en 1941.

C’était un combattant « hors norme », qui n’a jamais été vaincu. Sa très grande popularité, en tant que tel, a fortement contribué au développement du karaté au Japon.


Yoshitaka Gigo Funakoshi(1906-1945)

Fils de Gishin Funakoshi, style shotokan ryu (voir jigen ryu)

Il fit évoluer le style shotokan à partir de 1938 en un style plus long , dynamique et surtout plus dur que le Shorin d’origine ( positions plus basses , plus puissantes , idée du coup unique et décisif , modifications de certains passages de katas etc …).

On a remarqué que la dynamique des techniques du shotokan-ryu de Yoshitaka était très différente de celle du shuri-te de la branche de maitre Itosu (style enseigné par Funakoshi au Japon lors de son arrivée sur l’île ) mais par contre très proche de celle trouvée dans le style de sabre Jigen-ryu .Or ce dernier avait été pratiqué à la fois par Matsumura Sokon et et par Azato Anko le premier professeur de Funakoshi (mais qui ne le retint pas dans son enseignement).

Comment Yoshitaka a pu avoir connaissance de l’orientation guerrière du Shuri-te de Azato ?

Serait-ce tout simplement à travers son père lui-même qui fit le choix d’un enseignement privilégiant le comportement de l’homme dans une société de paix mais qui le transmis en privé à son fils Uchi-deshi tout désigné ?

Il y aurait eu donc une « transmission interne » Azato-Funakoshi Gishin-Funakoshi Yoshitaka et une transmission « externe » Itosu-Funakoshi Gishin , s’adressant à tous et d’où finira par écouler l’orientation actuelle …

Etre orgueilleux et autoritaire il s’engagea politiquement jusqu’à adopter la conception qu’avaient les militaires de l’enseignement des arts martiaux auxquels on ne demandait qu’une efficacité au premier degré sur le terrain.

Il entraîna des unités spéciales de l’armée dans les techniques de combat à main nue ainsi que des pilotes Kamikase d’où , à partir de 1938 un entraînement « pur et dur » qui laissait perplexe les élèves de la première génération du shotokan-ryu plus habitués à la « voie de l’homme » prônée par le vieux maître.


Miyagi Chôjun (1888-1953) :

Style Goju ryu, école du dur et du souple.

Expert de karaté d’Okinawa ( Naha-te) élève direct de Higaonna Kanryo dont il fit évoluer l’héritage technique et spirituel.

Initiateur du style GOJU-RYU officiellement enregistré dans la liste des arts martiaux du budokukai en 1933 . Style puissant très enraciné mettant l’accent sur le renforcement du corps dans l’optique d’un combat au corps à corps.

En 1952 il établit officiellement son Association de Karaté Goju-ryu.


Mabuni Kenwa (1889-1952) :

Style shito ryu, école d’Itosu et Higaonna.

Créa le style SHITO RYU en 1934qui tente de faire la synthèse des deux approches ( Shuri-te & Naha-te ) et donna le nom de son style en regard de ces deux maîtres (Itosu du shuri-te et Higaonna du Naha-te) .

En 1928 il s’installa au Japon à Osaka. Il y créa le dojo Yoshukan et enseigna parallèlement dans de nombreux dojos universitaires. Son enseignement comprenait Karatédo et Kobudo .

En 1939 il inscrivit son style au Butokukai.


Otsuka Hironori (1892-1982) :

Style wado ryu, école de voie de l’harmonie.

qui avait étudié sous la direction de Funakoshi fonda le WADO RYU (1939) style resté plus traditionnel (« Voie de l’Harmonie ») basé sur la fléxibilité et l’esquive que le Shotokan de Funakoshi.

Dès 1929 apparurent les divergences avec Funakoshi car Otsuka introduisit l’étude du kumite (combat) , préféré à l’enseignement exclusif des Katas préconisé par le maitre.

En 1934 il décida d’enseigner son propre style.

En 1939 il est inscrit au Budokukai ( organisation centrale des arts martiaux au Japon).


Uechi Kanei (1877-1948) :

Style ueshi ryu (style du dragon, tigre et grue), karaté dur et souple.

Expert Okinawaïen de karate , il étudia la boxe chinoise (Quan-fa) dans la province du Fujian et aussi apprit et enseigna le Pangai-noon .

Parti au Japon en 1911 ,il ouvrit un Dojo en 1932 il enseignait alors le « Pangai-Noon-Ryu » (Karate-jutsu).

En 1940 il en changea le nom pour l’appeler uechi-ryu.


Chotoku Kyan ( 1870-1945) :

Expert Okinawaiïen de karate , eut pour professeur Matsumura Sokon , Itosu Anko du Shuri-te et matsumora Kosaku du Tomari-te.

Il créa son style le « Sukunai Hayashi-Ryu » (famille shorin-Ryu).


Nagamine Soshin (1907-1997) :

Expert okinawaïen de karaté ,fondateur du style Shorin Matsubayashi-ryu (1947) .

Dès l’âge de 17 ans il étudie le Tomari-te et suivit de 1931 à 1935 l’enseignement de Kyan Chotoku .

Il ouvrit son premier Dojo (détruit à la fin de la bataille d’Okinawa) à Tomari en 1942

En 1953 Il enseigna son style à Naha en ouvrant son dojo le Kodokan (Kodokan Karaté Kobutjutsu Dojo). 10 ième DAN et Hanshi il présida la « Okinawa Karatédo Fédération ».


Yamaguchi Gôgen (1909-1989) :

Expert japonais de Karaté du Goju-Ryu , élève de Miyagi Chojun fondateur du style.

En 1948 il ouvrit son premier Dojo à Tokyo avec la volonté et l’espoir de redonner le goût de la lutte ou simplement de la vie à ses compatriotes écrasés par la défaite.Il eut aussi à s’occuper des problèmes de la jeunesse délinquante du quartier d’Asakusa où le taux de criminalité était élevé.

Yamaguchi devint une personnalité de premier plan dans le monde du karaté et avec les maîtres Otsuka (Wado-Ryu) , Nakayama (Shotokan-Ryu) et Iwata (Shito-Ryu) il jeta en octobre 1964 les bases de la « All Japan Karatédo Fédération ».

Il créa « l’International Karatédo Goju-kai » (IKGA) particulièrement développée au USA.


Egami Shigeru (1912-1981) :

Style shotokaï, association des élèves de shoto.

Expert de Karaté , en 1932 il découvrit l’enseignement de Funakoshi qui portait alors encore sur le style Shuri-Te de Itosu. Il influença fortement l’évolution du Shotokan tout en restant fidèle à l’esprit de la tradition.

En 1945 à la mort de Yoshitaka Funakoshi Egami fut à la tête des instructeurs du Shotokan. Il n’accepta pas l’évolution sportive du Karaté prise par la jeune génération ( Nakayama Masatoshi et Nishiyama Hidetaka) , en 1957 il dut cesser toute activité physique cause de maladie et il fit évoluer son style de Karaté Shotokan ( plus long , plus coulé …) en même temps qu’il travaillait sur le coté spirituel , l’énergie interne (KI) , le transfert d’énergie (KIME) du Karaté.

Il fonda le Shotokai-Ryu en 1948.


Nakayama Masatoshi ( 1913-1987) :

Expert japonais de Karaté style Shotokan-ryu , élève direct de Funakoshi( 1932) donna une impulsion décisive à l’évolution de l’art martial apporté d’Okinawa en sport de compétition moderne. il fut élevé dans les principes du Bushido ( code d’honneur et de comportement social pour celui qui pratique les armes) .

Il partit en Chine et de retour au Japon en 1946 les relations avec le dojo de Funakoshi furent tendues …

Nakayama se mit au courant de l’évolution technique du Karate et ayant rallié Obata et Nishiyama entama l’évolution du Karaté vers une expression sportive.

En 1949 il créa la « JKA » (Japan Karaté Association).

La « JKA » fit connaitre le « Shotokan Karaté » dans le monde entier à partir de 1950 envoyant ses meilleurs instructeurs ( Kanazawa , Enoeda, Shirai etc …) animer des stages.

En 1957 il organisa les premiers championnats du Japon.


Nishiyama Hidetaka (1928 ) :

Expert de Karate style Shotokan-Ryu fut avec Nakayama Masatoshi et Obata Isao l’un des fondateurs de la « JKA ».

En 1960 il partit aux Etats Unis où il a créé son propre mouvement « IAKF » ( Internationnal Amateur Karate Federation).


Kanazawa Hirokazu (1931) :

Style shotokan, vainqueur en 1975 du premier « All Japan Karaté Shampionship »

Expert de Karaté style Shotokan-Ryu , chef instructeur à la « JKA » il s’en sépara en 1977 et créa le « SKI» ( Shotokan Karaté International) provoquant une nouvelle scission au sein du « Shotokan-Ryu » qu’il veut plus près de la tradition tout en l’ouvrant sur des championnats à caractère sportif.

Il participa en 1957 et 1958 aux premiers championnats du Japon qu’il remporta les deux fois.


Kase Taïjï (1929-2005) :

Style shotokan, Kase ha,  chef instructeur JKA pour la France en 1967 ( voir Plée)

Expert de Karaté style Shotokan-Ryu , entre au Dojo dirigé par Funakoshi Yoshitaka , Egami et Hironishi en 1944 .

Il dirigea le cours des instructeurs de la « JKA » en 1964 & 1965.

En 1967 il fut invité en France par Henry Plee et y restera.

En 1970 il quitte la « JKA »pour développer sa propre conception du Karaté dans le cadre de la « WASKA » (Wordl Amateur Shotokan Karaté) qu’il dirigea avec Shirai Hiroshi.


Shirai Hiroshi (1937) :

Expert de Karaté style Shotokan-Ryu, , vit en Italie . En 1955 il débuta le Karaté à la « JKA » qu’il quitta en même temps que Kase pour rejoindre l’association internationale (IAKF) crée par Nishiyama Hidetaka .


Enoeda Keinosuke (1935-2003) :

Expert de Karaté style Shotokan-Ryu surnommé le « tigre » .

Disciple de Nakayama Masatoshi et de Nishiyama Hidetaka il fut instructeur à la « JKA » . Enseignant le Shotokan de la « JKA » pur et dur avec recherche de puissance pure , en 1960 il s’installa en Angleterre après avoir enseigné en Indonésie , Afrique du Sud et aux Etats Unis.


Ochi Hideo (1940) :

Expert de Karaté style Shotokan-Ryu instructeur « JKA » , en 1970 il enseigne en Allemagne où il fut entraineur national.

En 1992 il organise sa propre association après s’être séparé de la fédération Allemande.


Oyama Masutatsu (1923-1984) :

Style kyokushinkaï, école de la vérité ultime.

Expert coréen de Karaté , fondateur en 1955 du style Kyokushinkai .Il prône un Karaté « pur et dur » ,total .Son héritier testamentaire est Matsui Shokei né en 1963 également d’origine coréenne (Dojo ouvert en 1992 à Asakusa au Japon).


Henry Plee (1923-2014) :

Pionnier du karaté français et européen. Henry Plée fait venir les premiers experts Japonais en France.

10e dan (Japon) de karaté, Henry Plée est le pionnier du karaté en France et en Europe au début des années 1950. Il est en outre 5e dan de judo, 3e dan d’aïkido et 1er dan de kendo. Il est aussi le maître le plus haut gradé hors du Japon.

Il fonde en 1955 au 34 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement de Paris, le premier dojo occidental enseignant les quatre piliers des arts martiaux japonais, le judo, le karaté, l’aïkido et le kendo. Éditeur du premier magazine francophone d’arts martiaux (Judo kdk-Budo Magazine de 1950 à 1973) il bouscule les certitudes avec ses «Chroniques martiales» qui parurent dans les colonnes de la presse spécialisée pendant plus de vingt ans.

Il est l’auteur avec le légendaire Seiko Fujita du best seller L’Art sublime et ultime des points vitaux (Budo Éditions, 1998).



VU PAR LES MAÎTRES ….

Morio Higaonna : « …Un kata est un ensemble de mouvements qui présentent une série de techniques d’attaques et de défenses , organisées de façon pratique et logique…. »

Kenwa Mabuni : « … Les katas peuvent être comparés , de façon métaphorique à un Sutra ( un Sutra est un sermon de Bouddha , qui est répété sans cesse par les bouddhistes) , c’est à dire que plus leur exercice attentif se répète , plus on se rend compte de la profondeur de leur vraie valeur en tant qu’éducation physique… Un kata du karaté est un Sutra qui n’est pas écrit avec des mots et il ne suffit pas de le mémoriser intellectuellement . L’important c’est de « lire le kata avec le corps »….. S’il y a des personnes qui pensent qu’il suffit d’apprendre des katas par cœur une fois pour toutes , leur opinion témoigne d’un comble d’ignorance. Ce n’est pas la mémoire qui nourrit et fortifie le cœur . Seul l’exercice physique est nutritif pour le corps et devient un élément fortifiant pour le physique. L’exécution sérieuse des katas fortifie toujours certaines parties du corps et renouvelle son énergie , de ce fait sans le savoir on prolonge sa vie en même temps que l’on acquiert la capacité de réagir opportunément à des situations fortuites de danger …. »

M. Nakayama : «  …Le karaté-do est un exercice à travers lequel le karatéka contrôle tous les mouvements corporels , comme les fléchissements , les sauts et la stabilisation en apprenant à bouger les membres et le corps en arrière et en avant à gauche et à droite, en haut et en bas , librement et uniformément….. »

« … On peut diviser les katas en deux catégories principales. La première regroupe ceux destinés au développement physique et au renforcement osseux et musculaire… L’autre catégorie est constituée des katas permettant d’acquérir de bons réflexes et la capacité à se déplacer vite. Tous les katas développent le rythme et la coordination , principes inhérents à ces techniques . L’entraînement aux katas est à la fois physique et spirituel… »

Nishiyama : « Vous devez étudier et comprendre et non pas juste regarder la forme extérieure qui n’est qu’un exemple »

Funakoshi : «  Vous oublierez très vite ce que vous avez appris oralement mais vous vous rappellerez pour le restant de vos jours ce que vous aurez appris avec votre corps ».

Mochuziki Minoru : « Je doute qu’un occidental puisse un jour comprendre comment, grâce à un art destiné à tuer on puisse s’élever »