GILBERT GRUSS FEVRIER 2015 [PARTIE 3]

Heian yondan

A la différence d’Heian nidan, où la montée des deux bras en morote haiwan uke s’effectue poings fermés, dans l’ouverture du kata heian yondan, la montée se fait mains ouvertes. A droite, la technique se poursuit par un gedan juji uke, avec entre les deux, un temps intermédiaire. Gilbert Gruss propose un bunkai très original qui n’est pas évident, car derrière la technique apparente (omote), il existe d’autres explications qui relèvent de l’enseignement caché appelé gokuhi (goku =absolu et hi = secret). Gilbert Gruss y fait référence à plusieurs reprises durant le stage en expliquant que pendant très longtemps, l’enseignement des arts martiaux se transmettait selon deux lignées : celle des élèves externes (soto deshi) et celle des élèves internes (uchi deshi), qui bénéficiaient à la différence des premiers, de certaines clés indispensables (okuden) , pour décoder le message apparent mais superficiel, contenu dans certaines techniques.

Tori jambe gauche en avant, attaque jodan maete zuki. Uke bloque la première attaque avec son bras droit. Tori riposte immédiatement avec jodan gyaku zuki. Uke se protège avec son bras gauche et saisit le poignet de Tori. Dans le même temps la main droite attrape le menton de l’adversaire en le relevant et en le désaxant.

En tirant le bras gauche vers le bas et en continuant la poussée sur le menton de Tori, Uke effectue rapidement un transfert de poids de corps pour créer le vide. Sous l’action des différentes forces qui entrent en jeu en même temps, Tori est déséquilibré et projeté au sol. Au final, Uke se retrouve bien dans la position du juji uke comme le montre Gilbert Gruss.

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