STAGE COMBAT

Guillaume Prost du karaté club de Méximieux a dirigé trois stages «  combat » au dojo de Péronnas cette année, afin de nous faire profiter de son expérience en ce domaine. Ce document est une synthèse des exercices proposés. Tous les exercices se font lentement puis de manière cadencée une dizaine de fois chacun, à gauche puis à droite, en statique puis en mouvement (combat).

En combat, il est important d’être toujours en mouvement pour ne pas donner d’informations précises à l’adversaire – Cela permet d’esquiver et de réagir plus rapidement pour contrer. Le changement de garde est facilité et l’attaque peut se produire à une plus longue distance du fait de l’impulsion possible de la jambe arrière. La jambe avant doit toujours être en retrait par rapport à l’axe du corps au moment de l’impact pour que la portée du coup soit maximale. La hanche est le moteur qui donne l’impulsion. Le bon placement de celle-ci permet d’enchaîner naturellement les techniques sans mouvements parasites. La respiration doit être abdominale et il est important de bien respirer pour éviter d’être en apnée. Le kiai est par exemple un moyen d’évacuer très rapidement l’air contenu dans les poumons. Enfin il est important de toujours avoir une vision globale de l’adversaire pour voir tous ses mouvements.

En yoi, avancer la jambe gauche et frapper jodan maete zuki (même bras même jambe) en transférant bien le poids du corps sur la jambe d’appui. Revenir en yoi et recommencer.

Jambe gauche en avant, frapper chudan gyaku zuki (bras opposé à la jambe d’appui) en engageant bien la hanche – La jambe arrière se plie et le talon se décolle. Reprendre la garde kamae en effectuant un transfert de poids de corps et recommencer. On constate que la jambe pliée fonctionne dans les deux temps comme un ressort – Au début, on travaille en zenkutsu puis on passe rapidement en fudo dachi (poids du corps réparti 50/50 sur les deux jambes). C’est la position idéale de combat.

Jambe gauche en avant, le bras droit est tendu et le poing gauche est en hikite. passer en neko ashi dachi (en tirant la hanche, la jambe gauche recule et se retrouve légèrement pliée, le poids du corps passe alors sur la jambe droite), frapper jodan maete zuki, le bras droit passe en hikite. Reprendre la position et recommencer.

Jambe gauche en avant, le bras gauche est tendu, le poing droit est en hikite. En passant en neko ashi dachi, frapper chudan gyaku zuki. Reprendre la position et recommencer.

Lorsque l’on a bien assimilé les quatre techniques, on peut les combiner en les enchaînant de différentes façons :

  • frapper chudan gyaku zuki (avant) puis jodan maete zuki (recul)
  • frapper chudan gyaku zuki (avant) puis jodan maete zuki (avant)
  • frapper chudan gyaku zuki (recul) puis jodan maete zuki (avant)
  • frapper jodan maete zuki (recul) puis chudan gyaku zuki (avant) etc.

Faire tous les exercices en mouvement en transférant le poids du corps sur la jambe avant puis sur la jambe arrière.

En garde kamae, jambe gauche en avant, frapper mawashi jambe arrière, poser devant. Revenir en position et recommencer.

En garde kamae, jambe gauche en avant, frapper mawashi jambe avant, poser devant. Recommencer.

En utilisant un pao glissé dans la ceinture ou tenu à la main, refaire les exercices à deux en combinant les techniques.

  • Frapper chudan gyaku zuki et ressortir très vite par transfert du poids de corps.
  • Frapper jodan maete zuki en avançant et reculer très rapidement
  • Frapper mawashi jambe avant, poser la pointe du pied, enchaîner chudan gyaku zuki en engageant bien la hanche et ressortir.
  • Frapper gyaku zuki chudan, enchaîner mawashi jambe arrière et ressortir.

Travail à 3 : en fudo dachi alterner gauche et droite pour frapper ses deux partenaires en chudan gyaku zuki – bien engager la hanche comme à chaque fois.

Comment « sabrer » l’adversaire :

Tori jambe gauche en avant, attaque chudan gyaku zuki – Uke bloque osae uke main gauche (pression vers le bas pour déstabiliser l’adversaire) – le coude étant en protection des côtes, il suffit juste de baisser le bras rapidement.

Tori attaque chudan gyaku zuki, Uke dévie l’attaque avec son bras gauche sans trop ouvrir le coude et frappe en même temps gyaku zuki.

Tori jambe gauche en avant attaque mawashi geri jambe arrière- Uke bloque soto uke bras droit – Tori riposte chudan gyaku zuki- Uke bloque gedan barai et réplique chudan gyaku zuki dans le même mouvement en engageant bien la hanche.

Savoir anticiper (le métronome) :

Tori avance d’un pas et vient toucher l’épaule de Uke de manière régulière puis recule – Uke en yoi doit frapper chudan gyaku zuki dès le départ de Tori – idem en position de combat (fudo dachi)- Pour Uke il s’agis d’anticiper l’action dès le déclenchement du geste (sen no sen)

Même travail mais à plus longue distance – Au moment où Tori déclenche l’intention, avancer en yori achi (pas glissé) – en effectuant un transfert du poids de corps avec engagement de la hanche, frapper chudan gyaku zuki –

Apprendre à faire diversion :

Uke fait semblant d’attaquer – Tori déclenche la riposte mais Uke ramène légèrement sa jambe avant pour reprendre son centre de gravité et riposter jodan gyaku zuki.

Savoir absorber, bloquer et contrer :

Tori frappe chudan gyaku zuki- Uke en tirant bien la hanche passe en neko ashi dachi, bloque l’attaque en effectuant une pression vers le bas avec la main droite et frappe jodan maete zuki avec le poing gauche.

Tori frappe chudan gyaku zuki- Uke passe en neko ashi dachi, bloque l’attaque en effectuant une pression vers le bas avec la main droite et frappe uraken (sans avancer la jambe).

Tori frappe chudan gyaku zuki- Uke passe en neko ashi dachi, bloque avec la main gauche et frappe mawashi geri- Dans ce dernier cas, il se produit un effet « élastique » quand la jambe pliée se détend et l’autre frappe. La jambe monte à 45° mais n’est pas circulaire pour pouvoir frapper sous le coude de l’adversaire (ou à la tête).

Tori frappe chudan gyaku zuki- Uke passe en neko ashi dachi, bloque avec la main gauche et frappe oi zuki en sortant sur la droite.

Chaque séance se termine par du combat avec des techniques ou des niveaux imposés ou du combat libre. Durant les combats, il faut essayer de « faire une lecture » de son adversaire (déplacement, techniques favorites, mental) pour le contrer plus facilement.

nb : Les échauffements et les étirements ne sont pas décrits dans le présent document.

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