HOMMAGE

Gilbert Gruss n’est plus. Notre ami nous a quittés dans la nuit le samedi 1er octobre 2016, sereinement, dans son sommeil.

Nous ne perdons pas qu’un Maître, un Guide, un Expert mondialement respecté, un Pédagogue hors pair, mais un ami qui est à l’origine de la FEKAMT, et qui a su nous donner le meilleur. Nul n’est besoin de rappeler son parcours martial débuté il y a près de 60 ans, passant par la compétition et le « graal » de champion du Monde en 1972, mais essentiellement tourné ensuite vers l’enseignement, le partage et surtout la recherche.

Gilbert Gruss vivait, respirait, pensait Karaté et Arts Martiaux en général, son intelligence, sa maîtrise technique ont fait de lui une référence mondiale qui a su faire évoluer, sans le dévoyer, le karaté. Mais Gilbert était bien plus que çà et résumer sa vie à sa présence sur les tatamis serait très réducteur. Notre Ami était avant tout un homme d’une droiture irréprochable, d’une éthique sans faille, d’un humanisme peu commun avec une sensibilité à fleur de peau.

Nous avons tous en tête le « fameux code moral du karatéka, le code moral du bushido », auquel beaucoup se réfèrent mais peu le suivent, Gilbert en était le gardien et n’a jamais dévié de cette voie.

Comme l’écrit le poète Vietnamien Nguyễn Công Trứ dans « Essence d’être Mâle » :« L’homme depuis des millénaires n’échappe pas à la mort. Puisse son nom demeurer luisant aux firmaments et rentrer dans l’histoire de l’humanité. » Les vers ont été écrits pour Gilbert Gruss dont l’image restera à jamais gravée dans nos mémoires. Il nous a ouvert la VOIE, sachons nous montrer digne de sa mémoire, de son enseignement, de son humanité, en continuant d’essayer de poursuivre son œuvre.

D’après un texte de G Garson, président de la FEKAMT.

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Lorsque l’on parle de valeurs au sein des arts martiaux, ce sont très souvent les mêmes thèmes qui reviennent à l’esprit. Le pratiquant, comme le non-pratiquant pensera immédiatement au courage, à la volonté, à la régularité dans la pratique, ou à d’autres qualités qui nous ont été transmises depuis le légendaire code du samouraï.

Il en est une, beaucoup plus discrète, sans laquelle notre passion, celle que nous connaissons aujourd’hui pour les arts martiaux n’existerait peut-être tout simplement pas.

Véritable valeur humaine, elle est bien souvent le catalyseur qui nous permet d’ avancer dans la vie. Cette valeur, nous la connaissons tous : c ‘est l’Amitié.

C’est elle, qui un jour a rapproché trois hommes pour leur passion commune et que les pratiquants les plus assidus de nos clubs connaissent bien ; à savoir nos professeurs : Serge Laurent, Georges Durand et le regretté René Roumejon. René Roumejon nous a malheureusement quittés le 30 mai 2011, après de longues années de lutte contre la maladie. Une maladie dont il s’est souvent relevé, prouvant à tous, sa formidable volonté et sa grande force mentale.

Certains ont perdu un professeur, d’autres un ami, certains un compagnon de longue date.

L’âme d’un dojo, est bel et bien reflet de celles et ceux qui le font naître, et le font vivre. Sans l’âme humaine pour faire apparaître au grand jour les valeurs des arts martiaux, ces dernières ne seraient guère plus qu’une simple illusion.

Malgré sa disparition, la mémoire de René est encore très présente, car il reste tout ce que ce grand karatéka a voulu transmettre à ses élèves, ses amis, ses proches. Il reste également tout ce que ce Maître a de nombreuses fois voulu partager, et distribuer : sa droiture, son engagement, sa sincérité.

Mais René nous a également laissé ce qu’il pouvait nous offrir de plus important pour lui : son amitié.